Site de Planté

Le site de Planté est situé à 2.5 km du bourg de Quilly et est un des ses attraits touristiques.
Il est composé d'un petit étang (pêche autorisée) et d'une Chapelle.
Ce lieu est est un vrai havre de paix propice à la méditation, au recueillement et à la promenade.

Pour la petite histoire, l’ermite Julien Château y aurait vécu. La mémoire populaire dit qu’il a importé la pomme de terre dans la région.

On retrouve des traces de son existence sur des documents géographiques du 18ème siècle, mais certains écrits laissent à penser que la Chapelle aurait été édifiée aux alentours du 15ème siècle.

Deux circuits de randonnée permettent de découvrir la campagne alentours et mènent au cours d’une jolie balade à la Chapelle.

IMPORTANT: Suite à des analyses, l'eau du puits est non potable.

 

Ne raconte-t-on pas que la petite chapelle donne aux filles à marier de précieux renseignements. Il leur suffisait à partir d’un pilier latéral de lancer neuf petits cailloux dans une petite niche creusée dans le mur de la chapelle pour savoir si elles étaient bonnes à marier.

La forme ogivale de la niche est telle qu’il fallait beaucoup d’adresse pour y lancer un petit caillou sans qu’il ne rebondisse. Chaque caillou tombé était une année d’attente pour la réalisation du mariage souhaité.

 

Pendant la guerre, seul le clocher de Quilly n’a pas été détruit par les bombes tombées sur le haut de la place.

En remerciement, les habitants de Quilly firent peindre un tableau représentant la Vierge, son enfant sur le bras gauche, le bras droit étendu, protecteur au dessus de l’Église. En arrière-plan, on peut distinguer l’Église de Notre-Dame-de-Grâce en feu.

Le tableau, intitulé « Reconnaissance 1945 », a été peint par l’artiste M. LEMASSON.

Cette source naturelle transformée en petites fontaines donnait une eau très fraîche que connaissaient bien les habitants de Quilly et sa région.

Cette source avait, dit-on, un pouvoir miraculeux, celui de donner du lait aux mères privées de ce précieux liquide.

Les femmes qui y venaient en pèlerinage devaient boire de l’eau et vider les fontaines.

Dans un terrain proche de l’école, il y avait un amas considérable de scories (engrais). C’est dans ce terrain que fut trouvée une figurine gauloise ou gallo-romaine "le Dieu de Quilly".

Est-ce une divinité ou une figurine de fantaisie ?

Cette statuette aurait été trouvée vers 1897. A cette époque, Quilly passait pour une commune habitée par des sorciers, il est fort possible que l’on ait voulu personnaliser un talisman. Cette statuette est d’un type unique parmi les objets de terre cuite de cette époque. Elle aurait été fabriquée sur le sol de la région avec l’agile propre de Quilly.

Elle figure aujourd'hui au Musée Dobrée à Nantes.

 Né le 12 Octobre 1697 au village de Béliard à Campbon, Julien CHATEAU resta au foyer avec son frère Guy et ses sœurs. Il cultiva avec eux le patrimoine familial jusqu'à sa majorité.

À ses 21 ans, le bien familial fut partagé (la famille Château était très aisée).

Il vendit se part, en donna le prix aux pauvres et prit l'habit religieux comme frère tertiaire de Saint François d'Assise.

Pour que rien ne put le distraire, Julien quitta les siens et alla se réfugier dans une petite grotte qui était située au milieu du grand verger de la Prise, appartenant au seigneur de Coislin.

Il vécut six ans dans cette grotte "plus semblable aux refuges des animaux qu'à un abri humain". Il y mena la vie la plus austère. Ses supérieurs, craignant pour sa santé, l'obligèrent à quitter ce triste réduit et à se rendre près de la chapelle de Planté pour habiter un petit oratoire attenant à la chapelle. Ce petit oratoire existe toujours et est appelé ma Maison de l'Ermite. Il passa les quinze dernières années de sa vie dans ce lieu solitaire.

Il s'était interdit l'usage du vin, du poisson, des viandes et des œufs. Des pommes de terre et des herbes bouillies étaient sa nourriture quotidienne

Tous les jours, il allait à Campbon, assistait à la Sainte Messe et y faisait la Sainte Communion.

Quelle fatigue pour atteindre Campbon! Faire chaque matin six kilomètres, à jeun, et à travers des chemins impraticables, n'ayant pour chaussures que de misérables sandales!

L'Ermite revenait de Campbon à jeun et ne prenait son modeste repas que dans la soirée vers 16 heures.

À son retour de Campbon, il vaquait à ses exercices de piété. Infatigable, on le voyait les dimanches et fêtes; huit heures à genoux et quelquefois dix heures. Il ne lisait jamais la vie des saints sans verser des torrents de larmes. Il faisait le catéchisme aux enfants de la région et cultivait, à proximité de la Chapelle, un petit jardin où il sema les premières pommes de terre du pays.

Dans la plupart des livres d'Histoire, on attribue à Parmentier l'introduction de la pomme de terre en France. Or, Parmentier n'avait que six ans quand mourut Julien Château. Le premier introducteur de la pomme de terre, au moins pour notre contrée, est donc bien notre pieux ermite qui dut en rapporter d'un de ses pèlerinages à Rome. Il fit, au commencement de sa vie ermitique, deux pèlerinages à Rome et un autre à St-Jacques de Compostelle, en Espagne.

Épuisé par les jeûnes et par les austérités, Julien Château mourut le 15 mai 1744 dans sa petite cellule de Planté à l'âge de 46 ans. Il a été enterré dans le cimetière de Campbon, situé à cette époque à l'endroit où se trouve l'Eglise actuelle.

 

Tous les renseignements donnés dans cette courte notice ont été puisés dans les notes écrites de la main de M. Godin, curé de Campbon à cette époque.